Le projet artistique de l’édition 2025 du Festival du Peu s’inscrivait dans la dynamique qui accompagnait le sommet international sur les océans (UNOC) à Nice au mois de juin, et qui a génèré de nombreux événements artistiques liés à la mer et à l’impact de l’activité humaine sur son évolution.

Au Broc, c'est eau douce. Au Broc, l’eau imprègne la terre comme une éponge géologique : elle est rosée, pluie, source, fontaine, lac ou fleuve, et file vers le vaste de la Méditerranée en d’innombrables trajets. Ici commence la mer.

Pour le Festival du Peu, nous avons présenté une œuvre réalisée il y a plus de dix ans, mais dont la pertinence est malheureusement restée intacte : Dans un contexte de dégradation de la planète, l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis – et en Europe – est symptomatique, et a des conséquences extrêmement graves pour tout l’écosystème. Les nappes phréatiques sont polluées, au point que du gaz inflammable surgisse du robinet et rende l’eau impropre à la consommation. Des rotations infernales de camions citernes viennent compléter le tableau. Vision d’apocalypse. C’est ce que nous suggérons avec notre baignoire infernale où personne ne se baignerait ! Les bruits de camions et de douche se mêlent aux accords délirants et grinçants de la guitare de Jimi Hendrix qui interprétait l’hymne américain à sa façon.